Saviez-vous que dans la plupart des improvisations, le mime est utilisé ?
En effet, le corps parle autant que la voix. Pour se faire comprendre, il est essentiel de réaliser des gestes et des expressions du visage compréhensibles.
Avec Tadam Impro, école d’improvisation théâtrale, à Mulhouse, en Alsace, découvrez l’art du mime, ses origines et les grandes figures du mime !
L’art du mime et la pantomime : définitions
Un mime fait référence à un acteur qui joue des rôles muets à travers des saynètes. L’artiste utilise des objets imaginaires et son corps pour exprimer ses idées silencieusement à travers le mouvement.
Le mime (ou la pantomime), est donc une forme d’art théâtrale qui utilise les mouvements corporels, les expressions du visage, les regards, les mimiques et les attitudes pour communiquer - sans parole - en fonction d'une histoire dramatique (le mimodrame).
Origines du mime
L’étymologie du mot « mime » vient du latin mimus et mimos en grec et signifie "imitation".
Pendant longtemps la pratique du mime s’est limitée à l’imitation des comportements et objets de la vie courante. Selon la tradition grecque, l’usage d’un masque était fondamental.
C’est au XVIe siècle avec la Commedia dell’arte que l’on découvre les personnages comme Arlequin, Scapin, Pierrot jouant sur la gestuelle, les acrobaties et les improvisations.
Au XXe siècle, le théâtre corporel se développe. Le clown et le cinéma muet permettent l’apparition de mimes contemporains.
L’art du mime s’appuie alors sur de nouvelles recherches et techniques laissant une place importante à l’improvisation.
Les grandes figures du mime :
Jean-Gaspard Deburau (1796-1846) : Le précurseur « les mimes blancs »
Jean-Gaspard Deburau, dit Baptiste, est né en Bohême, en 1796. Sa plus célèbre création est son personnage mélancolique « Pierrot blanc ». Il est d’ailleurs immortalisé dans le film de Marcel Carné Les Enfants du paradis (1945). Ce personnage hors du commun est incarné par Jean-Louis Barrault.
Son mime s’est construit autour d’un personnage unique, vêtu d’une souquenille. Son visage, maquillé de blanc, a modifié l’image du mime.
Jean-Gaspard Deburau instaure ainsi la tradition des « mimes blancs ».
Etienne Decroux (1898-1991) : le rénovateur du mime, « le mime corporel »
Etienne Decroux est né en 1898, à Paris. Il est considéré comme le premier rénovateur du mime. Il étudie le théâtre à l’école du Vieux-Colombier de Jacques Copeau, où des exercices corporels sont enseignés.
Etienne Decroux joue sur le corps en mouvement et travaille :
- Le masque ;
- Le clown ;
- L’acrobatie ;
- La danse ;
- La pratique de l’improvisation.
Il développe son jeu théâtral : le mime corporel. Etienne Decroux devient alors une référence dans l’art du mime.
En 1940, il fonde son école de mime et souhaite réformer le théâtre. Grâce à ses recherches et créations, il inspire de nombreuses générations d’artistes de toutes disciplines.
Marcel Marceau (1923-2007) : le fondateur du mime moderne « le Mime Marceau »
Marcel Marceau est né en 1923, à Strasbourg. Il étudie à l’école de Charles Dullin. En 1945, il fait la rencontre d’Étienne Decroux, et apprend les techniques du mime corporel.
Mondialement connu, Marcel Marceau est un comédien du silence, l’un des fondateurs du mime moderne.
Selon lui, l'art du mime puise sa poétique dans le corps pour donner forme à l'invisible - à travers des gestes et des regards.
En 1947, il crée son célèbre personnage de mime « Bip ». Ce nouveau « Pierrot » est un clown blanc, en maillot rayé et d’un œillet rouge au chapeau.
Pendant plus de 50 ans, le mime Marceau raconte des histoires simples dans un silence poétique, avec son visage blanc et une gestuelle de précision.
Après avoir modernisé la comédie silencieuse, Marcel Marceau fonde en 1978 l’école internationale de mimodrame à Paris et transmet à ses élèves l’importance de cet art.
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